17 L’argent versé à la place d’un sacrifice de culpabilité ou d’un sacrifice pour le péché n’était pas déposé dans le coffre du Temple, il revenait aux prêtres[a].

La fin de Joas

18 En ce temps-là[b], Hazaël, roi de Syrie, vint attaquer la ville de Gath[c] et s’en empara, puis il décida de marcher sur Jérusalem. 19 Joas, roi de Juda, prit tous les objets consacrés, ceux que ses ancêtres Josaphat, Yoram et Ahazia, rois de Juda, avaient consacrés. Il y ajouta ceux qu’il avait lui-même consacrés et tout l’or déposé dans la chambre du trésor du temple de l’Eternel et dans le palais royal, et il fit porter le tout à Hazaël, roi de Syrie. Là-dessus, celui-ci se détourna de Jérusalem.

20 Les autres faits et gestes de Joas et toutes ses réalisations sont cités dans le livre des Annales des rois de Juda. 21 Ses ministres se révoltèrent contre lui et fomentèrent un complot. Ils assassinèrent Joas à Beth-Millo[d] sur la route qui descend vers Silla[e]. 22 Ce furent Yozabad, fils de Shimeath et Yehozabad, fils de Shomer, ses ministres, qui le frappèrent à mort. On l’enterra auprès de ses ancêtres dans la Cité de David. Son fils Amatsia lui succéda sur le trône.

Le règne de Yoahaz sur Israël

13 La vingt-troisième année du règne de Joas, fils d’Ahazia, roi de Juda, Yoahaz, fils de Jéhu, devint roi d’Israël à Samarie. Il régna dix-sept ans[f]. Il fit ce que l’Eternel considère comme mal et adopta la conduite coupable de Jéroboam, fils de Nebath, qui avait entraîné Israël dans le péché[g]. Il ne se détourna pas de cette mauvaise voie. Alors l’Eternel se mit en colère contre Israël. Il livra ses habitants pendant toute cette période au pouvoir de Hazaël, roi de Syrie, et de Ben-Hadad, fils de Hazaël[h]. Mais Yoahaz supplia l’Eternel d’apaiser sa colère. L’Eternel l’exauça, car il avait vu comment le roi de Syrie opprimait Israël. Il envoya aux Israélites un libérateur pour les délivrer des Syriens[i]. Dès lors, ils purent de nouveau vivre tranquilles chez eux comme autrefois. Mais ils ne se détournèrent pas pour autant des péchés dans lesquels la maison de Jéroboam les avait entraînés. Ils persistèrent dans cette voie ; le pieu sacré d’Ashéra était même dressé à Samarie[j]. De toute l’armée du roi, il ne restait à Yoahaz que cinquante hommes d’équipage de chars, dix chars et dix « milliers » de fantassins, car le roi de Syrie avait détruit le reste et l’avait réduit à l’état de poussière que l’on piétine[k].

Les autres faits et gestes de Yoahaz, toutes ses réalisations et sa vaillance sont cités dans le livre des Annales des rois d’Israël. Yoahaz rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré à Samarie. Son fils Joas lui succéda sur le trône.

Le règne de Joas sur Israël

10 La trente-septième année du règne de Joas, roi de Juda, Joas, fils de Yoahaz, devint roi d’Israël à Samarie. Il régna seize ans[l]. 11 Il fit ce que l’Eternel considère comme mal ; il n’abandonna pas les péchés dans lesquels Jéroboam, fils de Nebath, avait entraîné Israël, il persista dans cette voie. 12 Les autres faits et gestes de Joas, toutes ses réalisations, la vaillance dont il a fait preuve dans la guerre contre Amatsia, roi de Juda[m], sont cités dans le livre des Annales des rois d’Israël. 13 Joas rejoignit ses ancêtres décédés et fut enterré à Samarie avec les rois d’Israël, et Jéroboam son fils accéda à son trône.

La fin de l’histoire d’Elisée

14 Elisée était atteint de la maladie dont il mourut, quand Joas, le roi d’Israël, lui rendit visite. Il se pencha sur son visage et pleura en répétant : Mon père ! Mon père ! Mon père ! Toi qui es comme les chars d’Israël et ses équipages[n] !

15 Elisée lui dit : Prends un arc et des flèches !

Joas se les fit apporter. 16 Puis Elisée lui ordonna : Tends l’arc !

Quand il l’eut tendu, Elisée posa ses mains sur celles du roi 17 et dit : Ouvre la fenêtre du côté de l’est !

Joas l’ouvrit. Puis Elisée commanda : Tire !

Il tira. Elisée s’écria : C’est la flèche de la victoire de l’Eternel, la flèche de la victoire contre les Syriens. Oui, tu battras les Syriens à Apheq[o] jusqu’à leur extermination. 18 Elisée ajouta : Prends maintenant d’autres flèches !

Il les prit.

– Frappe contre le sol !

Le roi d’Israël frappa trois coups et s’arrêta. 19 L’homme de Dieu se mit en colère contre lui et lui déclara : Il fallait frapper cinq ou six coups, alors tu aurais vaincu les Syriens jusqu’à leur extermination, tandis qu’à présent tu ne les battras que trois fois.

20 Elisée mourut et fut enterré. L’année suivante, des bandes de pillards moabites[p] firent une incursion dans le pays. 21 On était en train d’enterrer un mort quand, tout à coup, on vit venir une de ces bandes. Alors on jeta le corps en hâte dans la tombe d’Elisée. Au contact des ossements du prophète, le mort reprit vie et se dressa sur ses pieds.

22 Pendant tout le règne de Yoahaz, Hazaël, roi de Syrie, avait opprimé les Israélites. 23 Mais l’Eternel leur témoigna sa grâce : il eut de la compassion pour eux et leur vint en aide à cause de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob[q]. A cette époque, il ne voulut pas les détruire et il ne voulut pas encore les exiler loin de sa présence.

24 Hazaël, roi de Syrie, mourut et son fils Ben-Hadad lui succéda sur le trône. 25 Alors Joas, fils de Yoahaz, reprit à Ben-Hadad, fils de Hazaël, les villes enlevées par ce dernier à son père Yoahaz à la suite des guerres[r]. Joas le battit à trois reprises et reconquit les villes d’Israël.

Footnotes

  1. 12.17 Voir Lv 7.7.
  2. 12.18 Vers la fin du règne de Joas (voir 2 Ch 24.18-25).
  3. 12.18 L’une des cinq principales villes de la Philistie (Jos 13.3), conquise par David (1 Ch 18.1), qui demeura soumise à Juda durant le règne de Roboam (2 Ch 11.8).
  4. 12.21 Sans doute un édifice élevé sur les terrasses de la Cité de David (cf. 2 S 5.9 ; 1 R 11.27) où le roi fut assassiné « dans son lit » (2 Ch 24.25).
  5. 12.21 Peut-être un chemin en pente qui descend de la Cité de David à la vallée du Cédron.
  6. 13.1 De 814 à 798 av. J.-C.
  7. 13.2 Cf. 1 R 12.25-33 ; 13.33-34 ; 14.16.
  8. 13.3 Voir 8.7-15 ; 10.32 ; 1 R 19.15. Le règne de Ben-Hadad (v. 24) a commencé en 806 ou en 796 av. J.-C.
  9. 13.5 Le libérateur a été soit le roi assyrien Adadnirari III (810 à 783 av. J.-C.) – qui a attaqué les Syriens de Damas en 806 et 804, ce qui a permis aux Israélites de se soustraire à l’emprise syrienne (v. 25 ; 14.25) – soit Joas, fils de Yoahaz (v. 17, 19, 25), soit encore Jéroboam II qui a étendu les frontières israélites vers le nord (14.25, 28) en tirant profit de la faiblesse des Syriens battus par les Assyriens.
  10. 13.6 Dressé par Achab (1 R 16.33) ; soit il a été épargné par Jéhu (10.27-28), soit il a été réédifié sous Yoahaz.
  11. 13.7 Voir 10.32.
  12. 13.10 De 798 à 782 av. J.-C.
  13. 13.12 Voir 14.8-14 ; 2 Ch 25.17-24.
  14. 13.14 Voir 2.12.
  15. 13.17 Les Syriens dominaient la Transjordanie (10.32-33).
  16. 13.20 Les Moabites demeuraient à l’est de la mer Morte.
  17. 13.23 Cf. Ex 2.24 ; 3.6 ; Lv 26.42 ; Dt 1.8 ; 6.10 ; 9.5, 27 ; 29.12 ; 34.4 ; 1 R 18.36.
  18. 13.25 Il s’agit sans doute de villes à l’ouest du Jourdain puisque celles qui étaient situées à l’est, et qui avaient été perdues au temps de Jéhu (10.32-33), ne furent récupérées que par Jéroboam II (14.25).